Au-delà du principe constructif, le passif est aussi un label.

Afin d’être éligible à ce label, la construction doit respecter des critères bien spécifiques.

Les critères du label passif en neuf

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15kWh/m2/an.
  • Une consommation d’énergie primaire inférieure à 120kWh/m2/an tous usages confondus (électroménager compris dans la consommation de la maison).
  • Une étanchéité à l’air n50<0,6/h, qui signifie que sous une pression de 50 pascals, le renouvellement de l’air de la maison doit être inférieur à 0,6 fois son volume total par heure.
  • Une surchauffe du bâtiment au-delà de 25°C intérieur limitée à 10% des jours de l’année (soit 36 jours).

Les critères du label passif « Enerphit » en rénovation

En rénovation, le label Enerphit a des critères de performances moins exigent et plus adaptés aux contraintes de l’existant :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 25kWh/m2/an.
  • Une consommation d’énergie primaire inférieure à 120kWh/m2/an tous usages confondus (électroménager compris dans la consommation de la maison).
  • Une étanchéité à l’air n50<1/h.
  • Une surchauffe du bâtiment au-delà de 25°C intérieur limitée à 10% des jours de l’année (soit 36 jours).

A quoi sert la certification ?

La certification vise à valider les hypothèses de conception initiales et surtout de confirmer les calculs réalisés sur les déperditions, les besoins de chauffage et les consommations. Elle permet de garantir les principes constructifs prévus, et confirmer que les matériaux et leur mise en œuvre est bien adaptés pour atteindre les objectifs de performance prévus.

C’est un gage de qualité et de contrôle continu des différents intervenants du chantier pour garantir un bâtiment le plus performant qu’il soit.

Le labellisateur doit être accrédité par le Passiv House Institute qui délivre les labellisations Bâtiment Passif et EnerPhit.

Il y a 4 niveaux de performance :

  • Bâtiment Passif Classique où les 4 critères de bases sont respectés.
  • Bâtiment Passif Plus où en plus des 4 critères de bases, le bâtiment devra générer au moins 60kWh/m2/an d’énergie par rapport à son emprise au sol.
  • Bâtiment Passif Premium où en plus des 4 critères de bases, le bâtiment devra générer au moins 120kWh/m2/an d’énergie par rapport à son emprise au sol.
  • Bâtiment Sobre en Energie (BaSE) pour des bâtiments qui n’atteignent pas le standard Classique pour différentes raisons.

La certification permet de garantir la performance réelle d’un bâtiment sur du long terme et donc de garantir la valeur du bien qui pourra attester de sa performance énergétique lors d’une revente par exemple.

Le déroulement d’une certification

A l’issue de la phase de conception du bâtiment, l’étude thermique PHPP réalisée par le bureau d’études thermiques est passée en revue par le labellisateur qui valide les hypothèses proposées. Un premier rapport est délivré afin de confirmer la performance atteignable par les hypothèses présentées. Il est alors toujours temps d’améliorer et de corriger des éléments si nécessaire.

A l’achèvement de la construction, les justificatifs des matériaux utilisés ainsi que les détails de mise en œuvre permettent de confirmer que le projet a bien été réalisé selon le dossier de conception initial et qu’il répond bien à la performance annoncée.

Un certificat est alors délivré qui atteste de la haute performance du bâtiment.

Le coût d’une certification

Le coût de la certification dépendra de la complexité du projet et du temps estimé nécessaire pour étudier le projet dans son ensemble.

Par ailleurs, la certification demande un temps d’investissent plus important de la part de l’équipe de maîtrise d’œuvre, architecte et bureau d’études thermiques notamment, afin de produire les pièces et justificatifs demandés pour la certification.